Abrahim Abduelmula, Université Western Ontario
Titre du projet
Efficacité, innocuité et modifications de traitement d’une lotion à combinaison fixe de propionate d’halobétasol et de tazarotène (Duobrii) pour le psoriasis en plaques modéré à grave dans la pratique clinique réelle : une étude rétrospective canadienne
Directrice de recherche principale
Dr Melinda Gooderham
SKiN Health
Établissement de recherche
SKiN Health
Résumé
Le psoriasis est une maladie inflammatoire de la peau à la fois courante et chronique, qui touche environ 2 % de la population canadienne. Les personnes atteintes de psoriasis souffrent de nombreuses séquelles comme l’arthrite (rhumatisme) psoriasique, les maladies cardiométaboliques et les maladies gastro-intestinales. De plus, le psoriasis a des conséquences profondes sur la qualité de vie, la santé mentale et le bien-être physique et psychologique des personnes atteintes. De nombreux facteurs liés à la génétique, à l’environnement et à l’immunologie contribuent à l’incidence et à la gravité du psoriasis chez chaque individu. Malheureusement, il n’existe pas encore de cure au psoriasis. Certaines thérapies offertes peuvent atténuer la gravité des symptômes, mais en raison de l’expérience unique et individuelle en matière de psoriasis, l’efficacité des options de traitement varie selon les patientes et patients.
Récemment, un nouveau médicament appelé Duobrii (lotion à base de propionate d’halobétasol et de tazarotène) a été approuvé pour traiter le psoriasis en plaques modéré à grave chez les adultes. Duobrii est une lotion à combinaison fixe à appliquer une fois par jour qui contient un corticostéroïde puissant, le propionate d’halobétasol 0,01 %, combiné à une tazarotène rétinoïde 0,045 %. Cette nouvelle combinaison est une formulation commode pour les patientes et patients et elle procure un effet synergique qui se traduit par des bienfaits rapides et plus durables que d’autres traitements à corticostéroïdes topiques comme le fluocinonide. De récents essais cliniques ont conduit à l’approbation de Duobrii par Santé Canada en 2020. Ces essais ont démontré que Duobrii est sûr et qu’il apporte une amélioration significative des lésions cutanées. En raison de la nouveauté du médicament, il existe actuellement une lacune dans la littérature scientifique concernant l’efficacité et l’innocuité de Duobrii dans la pratique clinique réelle. Le présent projet sera une étude rétrospective de patientes et patients traités par Duobrii dans une clinique dermatologique communautaire de consultations externes.
L’objectif ultime de cette étude est de guider les médecins sur la prescription adéquate de Duobrii, ainsi que sur les paramètres d’amélioration de l’état des patientes et patients à travers l’utilisation du traitement. Les résultats de l’étude pourraient accélérer l’utilisation de Duobrii en tant que médicament très efficace pour le traitement et la gestion du psoriasis en plaques.
Ahmed Bagit, Université de Toronto
Titre du projet
Le tildrakizumab est-il sûr et efficace pour le traitement du psoriasis modéré à grave dans un contexte clinique réel?
Directeur de recherche principal
Dr Jensen Yeung
Établissement de recherche
Sunnybrook Health Science Centre and Women’s College Hospital
Résumé
Le psoriasis est une maladie inflammatoire auto-immune de la peau qui touche 125 millions de personnes dans le monde, dont 1 million de Canadiennes et Canadiens. Le mécanisme à l’origine de la progression de la maladie est dû à la croissance anormalement rapide des cellules de la peau, ce qui se traduit par des plaques argenté rouge et blanchâtres qui entrainent aussi des démangeaisons et des douleurs. Les plaques de psoriasis peuvent se trouver sur le cuir chevelu, le bas du dos, les coudes et les genoux. Les personnes atteintes de psoriasis souffrent généralement d’autres maladies qui compliquent leur état, dont plusieurs sont également des maladies inflammatoires. Ces maladies comprennent l’arthrite [rhumatisme] psoriasique, ainsi que des maladies gastro-intestinales et cardioemboliques. En raison de la stigmatisation associée à la présentation physique de la maladie, les personnes atteintes de psoriasis souffrent également d’une détresse psychologique qui peut avoir un impact important sur leur qualité de vie.
À ce jour, il n’existe aucune cure pour le psoriasis; ceci est en grande partie dû à la nature complexe des mécanismes responsables de la maladie. Par conséquent, les personnes atteintes de psoriasis sont souvent traitées avec plusieurs médicaments pour gérer leur état. Cependant, on s’est récemment intéressé à l’efficacité des inhibiteurs de l’IL-23 en tant qu’alternative potentielle pouvant être utilisée comme médicament unique pour le psoriasis. Plus récemment, Ilumya (Tildrakizumab) a été approuvé par Santé Canada pour le traitement du psoriasis modéré à grave. L’objectif de cette étude est d’examiner l’efficacité et le profil d’innocuité du tildrakizumab dans le traitement des personnes atteintes de psoriasis dans un contexte clinique réel. L’étude examinera également l’impact de l’optimisation de la dose chez les patientes et patients qui n’ont pas répondu aux doses normales. Les résultats de cette étude permettront aux cliniciennes et cliniciens d’avoir une meilleure idée de l’innocuité et de l’efficacité du Tildrakizumab, ainsi que des doses optimales à utiliser pour améliorer le bien-être général des personnes atteintes de psoriasis.
Hani Choksi, Université McMaster
Titre du projet
Identification de petites molécules permettant de mesurer l’activité de la maladie chez les personnes atteintes de psoriasis
Directeur de recherche principal
Dr Vinod Chandran
Université de Toronto
University Health Network
Établissement de recherche
Krembil Research Institute, Toronto Western Hospital
Résumé
Le psoriasis est une maladie de peau inflammatoire chronique courante qui touche plus d’un million de Canadiennes et Canadiens; plusieurs de ces personnes présentent également une atteinte des articulations et développent une forme spécifique d’arthrite appelée arthrite [rhumatisme] psoriasique. Les personnes atteintes de psoriasis et d’arthrite psoriasique ont une peau squameuse, rouge et qui démange, une destruction des articulations, une limitation des fonctions et une mauvaise qualité de vie.
Il est important de déterminer avec précision le degré d’activité du psoriasis afin de mettre en place un traitement approprié et d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. Cependant, les méthodes actuelles d’évaluation de l’activité de la maladie sont imprécises. Nous n’avons pas une bonne compréhension des voies métaboliques qui sous-tendent la maladie active. Notre objectif est de confirmer si les petites molécules (métabolites) et les voies que nous avons précédemment identifiées mesurent de manière fiable l’activité de la maladie.
Pour atteindre nos objectifs, nous analyserons des échantillons de sang prélevés chez des personnes atteintes de psoriasis qui ont subi une évaluation minutieuse de l’activité de la maladie. Nous soumettrons ensuite ces échantillons à de nouvelles méthodes d’analyse afin d’identifier les métabolites associés à la maladie cutanée active.
L’étude permettra d’identifier les petites molécules et les voies conduisant à l’inflammation de la peau chez les personnes atteintes de psoriasis. À l’avenir, nous confirmerons que l’évaluation fondée sur les biomarqueurs est meilleure que les méthodes cliniques actuellement utilisées. Une fois que cela sera confirmé, nous disposerons de meilleurs moyens de mesurer l’activité de la maladie, ce qui facilitera la prise de décision en matière de traitement et permettra d’obtenir de meilleurs résultats pour les personnes atteintes de psorias.
Richie Jeremian, Université McGill
Titre du projet
Études sur le vieillissement épigénétique de la maladie psoriasique
Directrice de recherche principale
Dr Carolyn Jack
Université McGill
Centre universitaire de santé McGill
Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (RI-MUHC)
Établissement de recherche
Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (RI-MUHC)
Résumé
Le psoriasis est une affection cutanée inflammatoire courante qui persiste tout au long de la vie et qui entraîne une détresse physique et psychosociale importante, une utilisation accrue des ressources de santé et une réduction de la productivité de la société. Le psoriasis est la manifestation d’interactions mal comprises entre des facteurs génétiques et environnementaux, et sa présentation peut varier considérablement d’une personne à l’autre. De plus, le psoriasis a une composante temporelle distincte et se présente à des âges particuliers tout au long de la vie. Ces facteurs ajoutent des obstacles substantiels à la prédiction de l’évolution de la maladie et au développement de traitements ciblés. De telles complexités nécessitent la découverte de biomarqueurs qui sont dynamiques et capables de refléter les diverses nuances de cette maladie (c.-à-d., évolution fluctuante de la maladie, récurrence ou rémission des poussées, présence de comorbidités, déclencheurs environnementaux inconnus, réponse aux médicaments). L’horloge épigénétique, qui mesure les modifications chimiques de l’ADN pour prédire avec précision l’âge d’un tissu, est un biomarqueur potentiel qui a suscité un grand intérêt dans les études sur les maladies complexes. Un écart entre l’âge épigénétique (moléculaire) et l’âge chronologique (réel) est considéré comme une marque d’« accélération de l’âge », et il a été observé dans des tissus humains provenant de cancers, de maladies cardiovasculaires, de schizophrénie et de plusieurs autres troubles. En utilisant des ensembles de données sur le psoriasis et l’arthrite psoriasique qi sont accessibles au public, je réaliserai la première analyse épigénétique de l’âge de maladies inflammatoires de la peau et je comparerai les mesures de l’accélération de l’âge dans les groupes appariés de malades et de témoins sains. Lorsque cela sera possible, je rechercherai également des associations entre l’âge épigénétique et d’autres données relatives aux patientes et patients (mesures objectives de la maladie, données démographiques et profil immunologique). Les retombées de nos résultats pourraient permettre d’identifier un nouveau marqueur associé à la maladie pouvant servir d’indicateur de la maladie, fournir des indices pour mieux comprendre la pathophysiologie de la maladie et potentiellement permettre de prédire l’évolution de la maladie dans le contexte clinique.
Wenhui (Wendy) Yu, Université d’Ottawa
Titre du projet
Le fardeau économique de l’arthrite psoriasique
Directrice de recherche principale
Dr Dafna Gladman
Professeure de Medicine, Université de Toronto
Scientifique principale, Schroeder Arthritis Institute, Krembil Research Institute Toronto Western Hospital, University Health Network
Établissement de recherche
Toronto Psoriatic Disease Research Program [Programme de recherche sur la maladie psoriasique à Toronto]
Toronto Western Hospital
Résumé
L’arthrite [rhumatisme] psoriasique (PsA) est une arthrite chronique et inflammatoire qui survient chez un tiers des personnes atteintes de psoriasis. Les personnes atteintes de psoriasis souffrent souvent de manifestations à plusieurs organes, dans les articulations, les enthèses, la peau et les ongles, et de comorbidités comme des maladies cardiovasculaires. Cela peut avoir des effets profondément néfastes sur la qualité de vie (QdV), la productivité au travail et le bien-être psychologique des personnes atteintes. Il n’existe pas de cure à la PsA, mais des traitements existent pour atténuer les symptômes. Au Canada, la PsA est traitée en première intention par des antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) classiques, comme le méthotrexate. De nouvelles thérapies biologiques plus avancées qui ciblent des composants spécifiques du système immunitaire sont également offertes, mais elles sont coûteuses. En raison de la présentation hétérogène de la PsA, les ARMM sont moins efficaces que les produits biologiques pour un sous-ensemble de patientes et patients. Toutefois, ces patientes et patients doivent « échouer » le traitement au méthotrexate avant d’être admissibles à l’assurance-médicaments pour des traitements biologiques. Ce retard dans l’accès aux produits biologiques peut entraîner des séries de traitements initiaux frustrants et des effets dévastateurs sur la qualité de vie, la productivité et le bien-être psychologique de la personne traitée, ce qui entraîne des dépenses qui peuvent être comparables au coût initial du traitement biologique.
Dans cette étude, nous examinerons les coûts directs et indirects de l’arthrite psoriasique à l’aide de deux questionnaires remplis par les patientes et patients. Ces questionnaires sont l’EQ-5D, un instrument de QdV qui peut être utilisé pour mesurer la valeur économique du gain de santé, et le VOLP (Valuation of Lost Productivity), qui est utilisé pour évaluer les coûts de la perte de productivité. À l’aide de ces résultats, nous comparerons les coûts encourus par les personnes utilisant des ARMM par rapport à celles qui utilisent des médicaments biologiques. En fin de compte, ces résultats peuvent potentiellement fournir des informations qui appuieront des changements pour améliorer la qualité des soins reçus par les personnes atteintes de PsA, améliorer leur qualité de vie et réduire le fardeau de la maladie sur le système de santé.
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